Esprit Orbs : Naissance d’un mythe : Le Père Noël

Geneviève Beduneau, inlassable femme qui marche dans les forêts, nous livre une analyse fine et érudite des successifs visages du Père Noël. C’est d’époque ! Suivons-la dans le cheminement de son interrogation. De Saint Nicolas à Santa Claus puis, enfin, jusqu’au Père Noël, rougeaud débonnaire conjurateur d’une angoisse plus profonde ?

Il me semble temps de m’interroger sur le Père Noël. Pourquoi ce personnage né de la presse anglo-saxonne et de la publicité pour Coca-Cola est-il devenu une véritable figure mythique, le centre d’un mythe auquel personne ne « croit » à la façon d’un dogme mais que chacun alimente ne serait-ce que de caricatures ?

Prenons sa filiation avec saint Nicolas, évêque de Myre. Il ne s’agit que du légendaire tardif et purement occidental de ce saint homme, le conte des trois enfants dans le saloir, conte qui ne saurait guère remonter au delà des famines qui suivirent la Grande Peste. Mais c’est bien cette histoire qui justifie les cadeaux faits aux enfants, au moins les bonshommes de pain d’épices qui, eux aussi, suggèrent de dater cette coutume du XVe siècle. Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Lorraine, Allemagne, Autriche, Hongrie, Pologne, République Tchèque, Suisse et Croatie : le territoire de saint Nicolas s’identifie à celui du Saint-Empire Romain Germanique. Les reliques du saint évêque parvinrent en Francia Orientalis au Xe siècle mais ce n’est qu’au XIIe qu’il devint le protecteur des enfants et distributeur de friandises et plus tardivement encore qu’il se vit accompagner d’un personnage négatif, punitif, le Père Fouettard.

Avant de nous intéresser à la transformation tardive de ce couple hivernal dans les pays anglo-saxons, il convient de l’examiner plus avant. L’iconographie populaire de saint Nicolas le revêt d’une cape épiscopale rouge à parements d’or et d’une mitre de même couleur sur une aube blanche, couleurs qui perdureront dans le costume du Père Noël. Certains folkloristes ont pensé à une métamorphose d’Odin mais le vieux borgne porte un manteau bleu, de ce bleu profond du ciel qui s’assombrit avant la nuit tandis que S. Nicolas arbore les couleurs de l’aurore. A moins que ce ne soit du crépuscule. Le 6 décembre, on aurait pu songer à quelque puissance lumineuse des hautes latitudes, lorsque le jour se réduit à une aube suivie de crépuscule avant la nuit polaire. Mais le territoire que parcourt le saint évêque juché sur sa mule est plus au sud. Son accompagnateur, le Père Fouettard en Lorraine, porte en Autriche et en Bavière le nom de Krampus, crochet[1], en Allemagne celui de Ruprecht ou Knechtruprecht[2], en Alsace celui de Hans Trapp[3], tandis qu’il devient Zwarte Piet, Pierre le noir, aux Pays-Bas où il porte visage noir et costume soit noir et blanc soit bigarré[4] et Schmutzli, bouseux, dans les cantons suisses. Impossible de ne pas rapprocher Zwarte Piet de tous les récits hagiographiques où les démons apparaissent sous forme de petits hommes noirs, d’« Ethiopiens ».

Traditionnellement, S. Nicolas apporte pains d’épice ou sucres d’orge, tandis que son compère n’offre dans son sac que charbon, cendres ou pommes de terre. Autant l’évêque symbolise l’abondance sans laquelle il n’est pas de friandises, autant son valet semble représenter la misère si ce n’est la famine. Pourtant, son fouet met une note d’espoir paradoxale : Zwarte Piet apparaît au moment où, dans le Frioul, les Benandanti vivent des rêves rituels de combat contre les sorciers stérilisant la nature qu’ils chassent en les fustigeant de branches de fenouil. On sait que les cas frioulans étudiés par Carlo Ginzburg ne sont que la partie émergée d’un iceberg beaucoup plus vaste et qui semble aussi s’être répandu au moins sur l’Europe centrale sinon sur l’ensemble du Saint-Empire. Ils opéraient aux Quatre Temps donc, pour la période qui nous intéresse, entre le troisième et le quatrième dimanches de l’Avent, donc aux alentours de la mi décembre. Nous sommes toujours dans la période préparatoire au solstice d’hiver, lorsque la nuit devient si pesante qu’il faut l’illuminer de fêtes et raviver la fécondité du monde.

Au début du XVIIe siècle, lorsque les Hollandais s’installèrent en Amérique du Nord et fondèrent la ville de Nieuw Amsterdam qui deviendrait New York en 1664 à l’arrivée des Anglais, les colons acclimatèrent leur folklore et saint Nicolas, Sinta Klaas, finit aussi par s’angliciser en Santa Claus. Lors de cette anglicisation, il perdit sa date de fête au profit du 24 décembre. En 1821, il allait perdre le dernier lien qui le rattachait au saint évêque de Myre et devenir Father Christmas, le Père Noël, dans un conte écrit par le pasteur Clément Clarke Moore dont on peut supposer qu’il n’appréciait pas ce résidu de papisme ! Il perdit aussi sa mule traditionnelle au profit d’un traîneau tiré par huit rennes. En 1860, le dessinateur Thomas Nast lui donna un costume rouge bordé de fourrure blanche, un long manteau remplaçant la chasuble liturgique puis en 1931, lors d’une publicité pour Coca-Cola, Haddon Sundblom le vêtait d’une tunique et d’un pantalon rouges inspirés du costume traditionnel des Inuits. En 1939 enfin, dans un conte de Robert L. May, les huit rennes deviennent neuf, attelage guidé par Rudolf au nez rouge lumineux. Notons au passage que ce renne lanterne (en attendant d’être simplement enrhumé) rappelle par son nom le valet Ruprecht[5].

Et le mythe a pris corps. Avec sa fabrique de jouets où s’affairent les lutins au pôle Nord, le Père Noël a phagocyté Julenisse, le lutin des fermes norvégiennes qui portait les cadeaux aux enfants à l’approche de Jul, la fête solsticiale. Il faut dire que ce gnome changeur de forme en avait déjà tous les attributs, il suffisait de teindre son costume en rouge, ce qui fut fait en 1881. Lui même avait remplacé la chèvre de Jul, donneuse de présents plus traditionnelle et plus ambiguë puisque elle eut d’abord un rôle de croquemitaine, encore assumé au XVIIe siècle où les fermiers se déguisaient avec un masque et une peau de bouc pour effrayer leurs voisins, particulièrement les enfants. Ce n’est qu’au XIXe, encore le XIXe, qu’elle devint débonnaire et porteuse d’abondance.

Depuis le début de cet article, nous tournons autour d’une opposition abondance/famine où la fête propitiatoire vient nier ou euphémiser la nuit hivernale. Au solstice, selon ce que furent les moissons et les récoltes, les paysans savaient s’ils pourraient ou non passer l’hiver mais aussi qu’il fallait que la jeunesse le passe, sous peine de n’avoir plus d’avenir collectif. A la fin du XIXe siècle où la famine semble un spectre du passé, la fête change. Elle s’oppose toujours à la nuit et à l’ennui mais on éloigne la part d’ombre et Ruprecht le fouettard devient Rudolf le guide aux clochettes tintinnabulantes. Pourtant, derrière l’euphémisation du traîneau rempli de jouets et de sucreries, c’est peut-être encore la chasse gallerye qui parcourt les cieux obscurs. Au fond, le Père Noël n’a pris que parce qu’il se nourrit aux racines les plus profondes des mythes germaniques et, par delà, des cultes du néolithique dont nous ne connaissons plus que quelques figures comme le bouquetin, le loup ou le géant[6].

Même euphémisé jusqu’à la niaiserie parfois, laquelle appelle la dérision, ce retour aux sources les plus archaïques ne laisse pas d’inquiéter comme un signe d’une angoisse collective latente plus profonde qu’on ne veut bien le dire. On ne fête jamais tant l’abondance que dans la sourde peur du manque. Le décor des illustrations de ce Noël païen, de ce Nouveau Soleil qui ne dépasse pas l’aurore, notons le, est passéiste. Ce ne sont que villages aux maisonnettes pimpantes, villages sans pauvres et sans ruines où toutes les cheminées fument, où tous les intérieurs respirent l’aisance cossue plutôt que le luxe. En d’autres termes, c’est le monde paysan idéalisé dont sont nostalgiques les adeptes de la décroissance, un monde qui déjà commençait de disparaître lorsque l’on imprimait les premières cartes de vœux.

Il reste que le Père Noël s’oppose de manière presque frontale au Noël chrétien. La hotte pleine de jouets exalte l’abondance quand on est censé fêter la naissance de l’enfant Dieu dans une grotte servant d’étable, couché sur la paille d’une mangeoire, pauvre parmi les pauvres au moins pour cette nuit. Aux esprits de la nature que sont les lutins répliquent les puissances célestes, les anges. Au thème du feu que rappelle, outre la couleur rouge de ses vêtements, le passage du Père Noël par la cheminée répond dans l’icône et le légendaire de la nativité celui de l’eau contenue dans une sorte de grande coupe où la sage-femme va baigner le nouveau-né. On peut penser que cette opposition traduit le caractère consumériste de notre temps mais allons plus loin. Les rites de fêtes et de cadeaux solsticiaux n’ont pas cessé avec la christianisation de l’Europe mais, dans la mesure où l’équilibre était gardé entre abondance et crainte de la pauvreté, récompense des efforts et sanction des abandons intérieurs, cette opposition frontale avec le Noël chrétien n’existait pas. Il s’agissait plutôt, plongeant aux mémoires archaïques, d’une sorte d’anticipation eschatologique de la fin des temps. Ce n’est qu’avec l’euphémisation systématique et la négation forcée de l’angoisse nocturne que cette opposition se fait jour. Elle devrait nous alerter. Le Père Noël déverse sa hotte de jouets sur les enfants mais on oublie le miracle de la naissance. C’est une abondance d’où la fertilité est exclue. Et, avec la fertilité, l’avenir ?
[1] On reconnaîtra sa transposition dans le célèbre pirate qui capture les enfants dans le conte de Peter Pan.
[2] Ruprecht, c’est le même nom que Robert ou Rupert, de Hrodberht (hrod = gloire + berht = brillant). On traduirait normalement par lumière de gloire, cf. le xvarnah iranien. Quant à knecht qui signifie valet, il faut l’entendre au sens médiéval de valet d’armes. Ce valet porte les mêmes attributs que l’évêque, comme s’ils étaient les deux faces d’un même être.
[3] Il s’agirait du fantôme d’un seigneur réel nommé Hans von Trotha. mais on peut aussi penser à un dérivé du moyen-haut-allemand trappe, niais.
[4] On a évoqué plusieurs explications évhéméristes à l’apparition du Père Fouettard au XVIe siècle, comme le souvenir d’un seigneur alsacien cruel, du siège de Metz par Charles-Quint brûlé en effigie, de serviteurs maures abandonnés sur place lors du retrait des Espagnols à l’indépendance des Pays-Bas. Ce ne sont bien entendu que des rationalisations après coup.
[5] Rudolf vient de Hrod, gloire et de Wolf, loup. C’est donc un loup de lumière, avec la même ambiguïté que l’Apollon de Délos.
[6] Voir la série d’articles que j’ai écrits en collaboration avec Pascal Pastor et publiés dans Liber Mirabilis, en particulier « Le genou gauche de l’initié ».
Geneviève Beduneau, « Naissance d’un mythe« , 22 décembre 2017

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Découvrez les étonnantes créatures de Saint Oma. Né 1973, issu des Beaux-arts, le dessinateur Thomas Durcudoy est un illustrateur d’idées, qui pratique tout autant le dessin que la peinture sur toile. Un des aboutissements de ses travaux est le collage sur les murs de Paris, car il est aussi l’un des street-artist des plus originaux de la scène française.

Ces oeuvres à 4 mains, tracés avec Mue Imago, nous ouvre l’espace d’un univers singulier, intrigant et rempli de douceur. Entre deux mondes.

C’est aujourd’hui et jusqu’au 5 décembre à la galerie de l’Openbach, 6 rue Jean-Sebastien Bach, 75013. La galerie est ouverte de 14 à 19h. Vernissage ce soir, mercredi 30 novembre, à partir de 18h, en présence de l’artiste.

 

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Ce court métrage muet mais colorisé, déniché sur YouTube, la lanterne magique d’aujourd’hui, a été réalisé en 1925 par Lasdislas Starevitch, le grand précurseur de l’animation image par image. Véritable conte de fées, ce petit film raconte l’histoire d’un rossignol finalement libéré par l’enfant qui l’a capturé, enfant qui réalise au fil de ses songes que les animaux ne sont pas des jouets et souffrent autant que les humains…

Ce film pionnier, d’un charme fou et produit à l’époque par Pathé, nous emmène dans un monde féérique, où conversent le petit peuple des fleurs, des papillons, des sauterelles… au fil de saynètes plus ensorcelantes et rafraichissantes les unes que les autres.

De son vrai nom Władysław Starewicz, ce réalisateur russe d’origine polonaise Ladislas Starevitch francisa son nom au lendemain de la première guerre mondiale. Installé à Joinville-le-Pont en tant que cameraman, formé à l’entomologie et au dessin, il est le réaliseur du tout premier film d’animation : La belle Lucanide, en 1912. On ne sait pas encore comment il reussit à animer ses scarabées… certains prétendent qu’ils était dressés ! Suivront après son arrivée en France, Dans les griffes de l’araignée (1020), Le mariage de Babylas, L’épouvantail (1921 ), Les grenouilles qui demandent un roi (1922), Amour noir et blanc (1923), La voix du rossignol (1923), La petite chanteuse des rues (1924), Les yeux du dragon (1925), et le Rat des villes et le rat des champs (1926), considéré par de nombreux cinéastes comme l’un des dix meilleurs films d’animation de tous les temps…

Chez Ladislas Starevitch, les films sont réalisés en famille : sa femme Anna fait les costumes, sa fille Irène l’asssite et sa fille cadette, Nina, joue dans certains films. C’est elle que l’on voit à l’écran de La voix du Rossignol. Disparu en 1965 a Fontenay-sous-bois, au terme de ses 82 printemps, Ladislas Starevitch laisse derrière lui des trésors de films courts, magiques.

Détecté pour la première fois le 19 octobre 2017 par le télescope Pan-STARRS 1, à Hawaï, cet objet rouge foncé et de forme allongée, est le premier astéroide en provenance de l’espace interstellaire détecté lors de sa traversée de notre système solaire. Baptisé 1I/2017 U1 (`Oumuamua – prononcer H O u mu a mu a, explique le site notre-planète), sa vitesse est très élevée : 95 000 km/h (soit 25 km/s).

Les observations effectuées au moyen du Very Large Telescope de l’European Southern Observatory (ESO) au Chili et d’autres observatoires disséminés à la surface du globe ont montré que cet objet particulier long de 400 mètres et large de 40 mètres, a voyagé dans l’espace des millions d’années avant de pénétrer à l’intérieur de notre système stellaire.

Les résultats de son étude montre qu’il s’agit d’un astéroïde oblongue de couleur rouge foncé et de composition métallique ou rocheuse. L’équipe d’astronomes dirigée par Karen Meech (Institut d’Astronomie, Hawaï, Etats-Unis) a mis en évidence la variation périodique de luminosité de `Oumuamua : sa brillance varie d’un facteur dix en effet au fil de sa rotation autour de son axe, soit en l’espace de 7,3 heures. Karen Meech explique : « cette variation importante et inhabituelle de luminosité s’explique par la forme très allongée de l’objet : il est une dizaine de fois plus long que large, d’apparence compliquée, ondulée. Nous avons par ailleurs constaté qu’il était de couleur rouge foncé, semblable à celle des objets situés en périphérie du Système Solaire, et qu’il était totalement inerte, aucune trace de poussière n’ayant été détectée dans son environnement proche. »

`Oumuamua pourrait être un « objet dense, potentiellement rocheux voire majoritairement constitué de métal, dépourvu de quantités significatives d’eau ou de glace, et que la couleur sombre de sa surface résulte des effets de l’irradiation par les rayons cosmiques sur des millions d’années », précise l’ESO.

Les premiers calculs orbitaux indiquent que cet étrange astéroïde proviendrait d’une région du ciel voisine de l’étoile Vega (située à environ 25 années-lumière de nous), dans la constellation boréale de la Lyre. `Oumuamua a probablement erré pendant des centaines de millions d’années dans notre galaxie, la Voie Lactée puis a rencontré, par hasard, notre Système Solaire dans un voyage depuis l’espace interstellaire qui a duré quelque 300 000 ans…

`Oumuamua ne serait pas unique : les astronomes estiment qu’un astéroïde interstellaire semblable pénètre à l’intérieur du Système Solaire chaque année ou presque. Toutefois, leur faible luminosité les rend difficiles à détecter. « Nous continuons d’observer cet objet si particulier », conclut Olivier Hainaut, astronome de l’ESO à Garching en Allemagne, « et espérons déterminer, avec une précision accrue, sa provenance ainsi que sa destination prochaine au sein de la galaxie. Maintenant que nous avons découvert le tout premier rocher interstellaire, nous nous préparons à en observer d’autres ! »

Karen J. Meech, Olivier Hainaut, et al. A brief visit from a red and extremely elongated interstellar asteroid. Nature, 20 novembre 2017

Dans le petit village de Fatima au Portugal, la vie est dure et les enfants travaillent dès leur plus jeune âge pour aider leurs parents. Lúcia de Jesus dos Santos a dix ans. Son cousin Francisco Marto, a neuf ans et Jacinta, sœur de François, en a seulement sept. Ils gardent les troupeaux de moutons dans les alentours du hameau, et en particulier au lieu-dit Cova de Iria.

Depuis 1915, ils affirment voir des formes transparentes leurs apparaître. Lorsqu’ils racontent cela, on se moque d’eux. Mais en 1916, pour la première fois, l’une de ces formes leur adresse la parole. Elle déclare être l’ange du Portugal et leur demande de prier en sa compagnie. « Ne craignez rien ! Je suis l’Ange de la Paix. Priez avec moi… » Il se matérialisera pour eux deux fois encore pour annoncer une « visite » encore plus étonnante…

Le 13 mai 1917, une « dame toute vêtue de blanc » apparaît aux trois petits bergers dans un petit chêne vert. Elle donne son identité, leur demande de prier pour la paix et les invite à revenir le mois suivant, à cette même heure…

L’histoire de ces apparitions de la Vierge, reconnues par l’Eglise en 1930 se poursuit, racontée sur le site de l’Institut National de l’Audiovisuel, avec une profusion d’archives videos, extraites du siècle passé.

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Bandeau Harmoniales

Une journée de conférences pour prendre conscience des bienfaits de la nature,
des éléments et des règnes sur notre santé.

 

Règnes, Conscience : l’alchimie des 5 éléments par Dominique Lussan
Une plongée dans les différentes dimensions du corps humain, creuset alchimique de l’influence des cycles solaires et lunaires sur les règnes et les éléments de notre planète, jusque dans la conscience de l’acte juste, quotidien, qui oeuvre à la vie. Psychologue, ethnologue, professeur de yoga et consultante en organisation, Dominique Lussan est fondatrice du centre de recherche et développement Harmonic Vision sur les états de la conscience et la création de valeur globale.

De la santé à la beauté : l’harmonie chez les indiens Kogis par Eric julien
Géographe, consultant, Eric Julien se présente souvent comme « explorateur d’interstices » à  la recherche des possibles transformations des hommes et des organisations. Fondateur de l’association Tchendukua ici et ailleurs, qui intervient depuis 30 ans avec et auprès des indiens Kogis. Il a également créé l’Ecole pratique de Nature et des Savoirs (Drôme).


Table ronde sur la communication animale
avec Brigitte Ballard, Célia Fontaine, Anne-Soline Guerton et Sylvie Louvel
Depuis la science du comportement animal aux messages reçus par les esprits animaux, l’occident moderne s’ouvre à la conscience animale. Plus qu’un accompagnement ou un outil d’évolution personnel et psychologique, la communication consciente entre humains et animaux offre de multiples visages, révélateurs du miroir de l’âme humaine. Table-ronde avec la consultante en communication spirituelle homme animal Brigitte Ballard, la journaliste spécialiste du droit des animaux Célia Fontaine, Anne-Soline Guerton co-fondatrice de Gaia Humana, et Sylvie Louvel, communicatrice et médium animale.

 

Se relier aux arbres et ressentir de la joie par Hervé Franceschi
Les arbres sont des arbres vivants. Des êtres qui, comme nous, palpitent aux rythmes de la terre et le ciel. Se relier aux arbres, les ressentir, prendre appui sur eux, voire aller jusqu’à oser les enlacer, peut ouvrir en nous une forte expansion. Une joie première, fondamentale. Celle de notre enfance, mais qui vit encore en nous. Hervé Franceschi est coach, formateur, conférencier et thérapeute, maitre praticien en pnl et hypnose. Il est aussi l’auteur du jeu de cartes « Géométrie sacrée dans la nature ».

Les métaux dans le vivant : une nouvelle vision de l’homéopathie par le Docteur Bernard Vial
D’un côté des neurones du cerveau, dont les milliards de connections semblent offrir de belles possibilités de savoir et de calculer. De l’autre, 100 éléments chimiques métalliques dont le carbone est le maître d’oeuvre. Ensemble, le mariage de ces éléments dans nos organes forme une électronique vivante, capable de mémoire au sein des structures protéiques. Médecin homéopathe, ancien chef de clinique à Montpellier, le docteur Bernard Vial est à l’origine du concept de médecine affective et aux rouages de l’inconscient biologique.

Hildegarde Von Bingen, plantes et chants sacrés de la terre par Lucia di Carlo
Sainte Hildegarde von Bingen (1098-1179) est une religieuse médiévale allemande. Théologiste et femme de lettres, elle fut aussi musicienne, peintre, mystique et guérisseuse, considérée comme une des plus grandes phytothérapeutes de son temps et encore aujourd’hui. « Heart Voice Therapist », artiste lyrique, chanteuse et improvisatrice vocale Lucia di Carlo, également orthophoniste et professeur de chant depuis plus de 20 ans, va nous présenter l’art de la santé holistique selon Hildegarde von Bingen.

 

Une journée présentée par Charles-Maxence Layet, fondateur du média ORBS, l’autre Planète

RESERVEZ VOTRE PLACE ICI

 

INFORMATIONS PRATIQUES
Dimanche 25 juin 2017, de 10h à 16h
Théâtre des Feux de la Rampe, 34 rue Richer, 75009 Paris
Métro : Cadet (ligne 7) ou Richelieu Drouot (ligne 9)
Bus : 48 – 67 – 85 – 74 (Stations Provence / Faubourg Montmartre)
Accueil à partir de 9h30, début des conférences à 10h.
Tarifs : 72€ – Tarif réduit : 60€
Réservation en ligne sur www.weezevent.com/harmoniales-sante-nature

Si vous souhaitez régler par chèque, merci de le libeller à l’ordre de Ananda Évenements et de l’adresser à Ananda Évenements, 8 boulevard Aristide Briand, 45000 Orléans

Une partie des recettes de cette journée sera reversée à l’ONG Women in Action.
Women in Action est l’interface France du défi environnemental The Great Green Wall. Triple action au coeur de 11 pays sahéliens d’Est en Ouest d’Afrique. Agir dans une action de protection du patrimoine et de valorisation du génie végétal. Renforcer la banque alimentaire et lutter contre le réchauffement climatique. « Plante moi un monde meilleur  » est la création de 11 unités pilotes pour les femmes afin de leurs offrir une autonomie alimentaire, financière et culturelle.

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Affiche Harmoniales sante nature

« Contact in the desert » est un grand week-end de conférences et de rencontres sur la vie extraterrestre, les ancients aliens, les origines de l’humanité, les programmes spatiaux secrets, les « crops circles », les observations d’ovni, les expériences de contactés, les voyages interstellaires, organisé à Joshua Tree, en Californie…

Considéré comme le « Woodstock des OVNIS », cet événement, un grand rendez-vous de 4 jours, riche de révélations « multidimensionnelles », promet de rassembler plusieurs milliers de participants et une cinquantaine d’intervenants. Parmi eux, des visages bien connus de « l’ufologie » et de la « crypto-archéologie » contemporaine : Graham Hancock, Erich von Däniken, David Wilcock, Dr. Steven Greer, Michael Tellinger, Chris Hardy, Laura Eisenhower, Jacques Vallée…

#ContactInTheDesert 2017 – The Woodstock of #UFO Conferences | May 19-22 | Joshua Tree
#ovnis #cropcircles #ancientorigins #contact  http://contactinthedesert.com

 
contactinthedesert

« Les forces de l’ordre invisible » est un beau livre signé Philippe Baudouin, chargé de réalisation à France Culture et expert ès technologies de communication avec l’au-delà, qui nous plonge dans les arcanes de la France du milieu du siècle dernier… sur les pas et dans la tête du gendarme Emile Tizané, enquêteur monomaniaque des maisons hantées, pour qui « l’esprit frappeur est un délinquant ». Une édition grand format, soignée et foisonnante, pour un ouvrage de parapsychologie dadaïste.

Une nouvelle émission de « Et si on changeait d’art » à écouter, consacré cette fois à un père fondateur de la Fantasy : William Morris, une figure clé de l’Angleterre victorienne, tout autant décorateur, chef d’entreprise et écrivain, pionnier des mouvements préraphaélite et « arts & crafts », que porte-parole de la ligue socialiste britannique et son communisme libertaire. Un tour d’horizon enchanteur avec David Meulemans, éditeur aux Forges de Vulcain, engagé dans la traduction en français de l’intégrale des oeuvres de Morris.

Une émission proposée et animée par Charles-Maxence Layet, avec la revue Orbs, disponible en podcast sur Btlv.fr

https://www.btlv.fr/s04e58-maxence-layet-on-changeait-dart-william-morris-a-source-de-tolkien-david-meulemans.html

William Morris (1834-1896) est l’un des véritables précurseurs de la Fantasy. Eminemment célèbre outre-manche, la pleine influence de Morris est sous-estimée dans nos contrées. Les visions de cet esprit universel, généreux et épris de justice sociale, un véritable « homme de la renaissance » fameux et estimé tant pour ses œuvres littéraires que pour son travail d’éditeur et ses créations dans les arts décoratifs, ont inspiré des grands auteurs et mouvements artistiques de son temps et des décennies qui suivirent.

La Source au bout du monde, un grand roman d’aventure merveilleux et initiatique, maintenant disponible en français en version intégrale, est sans doute l’oeuvre de Morris qui a le plus influencé Tolkien, l’auteur de la série du Seigneur des Anneaux. La devise de Morris, “la camaraderie avant tout” (en anglais : “fellowship is life”) est ainsi, à la fois, un slogan politique – et une des sources de la “compagnie de l’anneau” de Tolkien. Et certains des personnages (Gandalf) du Seigneur des Anneaux sont directement inspirés de personnages de la Source (Gandolphe)…

Militant politique libertaire, engagé dans l’émergence du socialisme britannique, ardent défenseur de l’environnement et du patrimoine architectural, William Morris a multiplié les prises de parole publique, prônant l’amélioration de la qualité de la vie des travailleurs manuels, et des ouvriers dans leur ensemble, grâce à l’éducation, les loisirs, et l’enseignement des arts appliqués.

Tour à tour peintre, illustrateur, écrivain, architecte, imprimeur, entrepreneur, traducteur, les visions de Morris ont durablement influencé la culture et la littérature fantastique anglaise.

Sa passion pour le Moyen Âge, son imagination visuelle, son goût plastique pour la beauté et la nature, lui ont fait jouer un rôle majeur dans deux mouvements artistiques de l’époque victorienne : les préraphaélites, qui ont eu une immense influence sur l’esthétique de la « Fantasy », et le mouvement “Arts and Crafts”, un courant des arts visuels tourné vers l’art décoratif et l’artisanat d’art. En France et en Belgique, Morris a aussi inspiré la mouvance Art nouveau.

Calligraphe et typographe, il créée de nouveaux caractères d’imprimerie, lisible et élégant, considérées aujourd’hui comme des chefs d’oeuvre et une des sources d’influence de l’école du Bauhaus, mouvement artistique d’avant-garde d’origine allemande portant sur l’architecture et le design.


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