Esprit Orbs : 22 avril 2018, Jour de la Terre

Accompagnons cette date symbolique d’une splendide video de la Terre vue de l’Espace , une video du projet Blueturn co-réalisée par l’ami Jean-Pierre Goux (cf Orbs 1, Un fil d’or) et obtenue depuis le satellite DSCOVR de la NASA, situé au point de Lagrange L1 à 1.5 millions de km. Et aussi de quelques mots, ceux de la Déclaration d’Interdépendance rédigée en 1992, il y a plus de 25 ans maintenant, à la veille du Sommet de la Terre de Rio. Ce joyau, cette petite bille bleue, c’est notre Terre. Protégeons là !

DECLARATION D’INTERDEPENDANCE

CE QUE NOUS SAVONS
Nous sommes la Terre, par les plantes et les animaux
qui nous donnent notre nourriture.
Nous sommes les pluies et les océans qui coulent
dans nos veines.
Nous sommes le souffle des forêts et les plantes de la mer.
Nous sommes des animaux-humains, reliés à toute vie,
descendants de la cellule primordiale.
Nous partageons l’histoire de cette famille des vivants,
inscrite dans nos gènes.
Nous partageons le présent, qui mine l’incertitude.
Nous partageons l’avenir, qui reste à inventer.
Nous ne sommes qu’une espèce parmi les trente millions
qui tissent ce mince voile de vie enveloppant
la planète.
La stabilité des communautés vivantes dépend
de cette diversité.
Nous sommes les maillons des cette chaîne,
consommant, purifiant, partageant et renouvelant
les éléments fondamentaux de la vie.
Notre demeure, la planète Terre, ne peut fournir
des ressources infinies, toute vie partage
les richesses de la Terre et l’énergie du Soleil
et ne peut donc connaître une croissance illimitée.
Pour la première fois, nous avons atteint les limites
de cette croissance.
Quand nous mettons en péril l’air, l’eau, le sol
et la diversité de la vie, nous volons l’infini à l’avenir
pour satisfaire un présent éphémère.

CE QUE NOUS CROYONS
Nous, humains, sommes désormais si nombreux et nos
outils sont si puissants que nous avons causé l’extinction
d’espèces sœurs, condamné les grandes rivières,
abattu des forêts vénérables, empoisonné la terre,
la pluie et le vent, et percé des trous dans le ciel.
Notre science nous a apporté douleur emmêlée
de joie; la souffrance des multitudes est le prix
de notre confort.
Nous apprenons de nos erreurs, nous pleurons
nos frères et sœurs disparus et nous bâtissons
maintenant une nouvelle politique de l’espoir.
Nous proclamons le droit absolu de tous à la pureté
de l’air, de l’eau, du sol.
Nous jugeons inacceptables les activités économiques
qui bénéficient à quelques-uns en dilapidant
le patrimoine du plus grand nombre.
Et puisque la dégradation de l’environnement érode
à jamais le capital biologique, toutes les équations
de développement doivent tenir compte des coûts
sociaux et écologiques.
Nous ne sommes qu’une génération dans la longue
marche du temps, nous n’avons pas le droit d’effacer
l’avenir.
Là où notre connaissance est incomplète, nous penserons
à tous ceux qui marcheront après nous, et nous
pécherons par excès de prudence.

CE A QUOI NOUS NOUS ENGAGEONS
Faire désormais de ce que nous savons
et de ce que nous croyons le fondement
de notre façon de vivre.
À ce point tournant de notre relation avec la Terre,
il nous faut évoluer
de la domination vers le partenariat,
de la fragmentation vers la connexion,
de l’insécurité vers l’interdépendance.

Déclaration d’Interdépendance composée par David Suzuki et un groupe de militants à la veille du Sommet de la Terre, tenu sous l’égide des Nations Unies à Rio de Janeiro en 1992.

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